Belino, bélier reproducteur en chef

Du haut de ses 43 cm et lourd de ses 14 kilos, Belino est le meilleur bélier reproducteur du troupeau. Il termine cet hiver sa deuxième saison de reproduction officielle. Ses nombreuses qualités lui permettent de conserver son titre de bélier reproducteur en chef, soit le préféré de la bergère.

Une série de qualités…

Belino est petit et léger, c’est certain. Il est également joliment cravaté. Sa laine d’un noir intense présente un bel aspect. Elle est très peu feutrée et construite en jolis filaments distincts.

 

Belino possède aussi de belles proportions corporelles. Pas de dos trop long ou trop court (à ce propos, lire https://www.ouessant-d-ailleurs.ch/potentiel-belier-reproducteur-moutons-d-ouessant/), pas de tête trop lourde, pas de membres épais ou au contraire trop grêles. Belino, c’est un ensemble bien proportionné.

L’important c’est le cornage

Un point souvent débattu et qui prévaut en général sur beaucoup : le cornage. Notre bélier reproducteur en chef est correctement doté. Ses cornes sont symétriques et bien écartées de la tête à une distance de 7cm. Toutefois, la largeur de la volute n’est pas excessive. En effet, son cornage ne descend que peu en dessous de la joue. Pour certains, ce peut être un défaut. Pour sa bergère, il reste beau, car là encore bien équilibré dans son ensemble.

 

Côté caractère…

Question caractère, Belino est intéressant, bien qu’un peu ambivalent. Pas d’agressivité manifeste. Pas de trait de dominance quand il est en présence d’autres béliers. D’ailleurs sans l’aide de la bergère, il a peu de chance de se reproduire face à la concurrence bien plus entreprenante auprès des brebis. D’un point de vue santé et esthétique, c’est un avantage : il ne s’abîme jamais la face dans des affrontements occasionnels ! Contrairement à d’autres (voir https://www.ouessant-d-ailleurs.ch/trop-de-douceur-ca-monte-a-la-tete/).

Toutefois, il est un peu peureux. Et sa peur le conduit parfois à croire qu’il doit se défendre quand, acculé au fond du flexinet, sa bergère souhaite le manipuler. Heureusement, ce trait d’inquiétude semble s’estomper au fil du temps. Belino prend de la maturité et sans doute de l’assurance avec l’âge. Il joue de moins en moins des cornes quand la distance de sécurité qu’il a établie est réduite. Il semble se poser, mais n’apprécie pas encore l’humain comme certains.

Vivement les agneaux!

Sa progéniture du printemps sera suivie avec attention. Une partie de celle de l’an passé est toujours très prometteuse et nous offrira, pour les agnelles déjà matures, un agneau d’un autre bélier. Parmi ceux là : Champion, un nouveau, et Biscotte déjà choisi en 2016. (Lire https://www.ouessant-d-ailleurs.ch/beliers-reproducteurs-moutons-d-ouessant/)

 

Le très petit Rifoinfoin est l’agneau phare de Belino pour la saison 2017. Son pendant féminin est notre jolie Rodéo (voir https://www.ouessant-d-ailleurs.ch/agnelles-d-ouessant-miniatures/ ). Il nous reste aussi Yasmine et Mazette. Au final, parmi 16 naissances, peu d’agneaux sélectionnés. Mais quatre son malheureusement décédés in utero ou quelques jours après leur naissance. Cinq autres étaient issus de mères avec pendeloques et sont donc allés brouter en d’autres pâtures, notre élevage se voulant exempt de pendeloques, comme Belino bien sûr.

 

Né chez nous l’été 2014, Belino est le fruit de l’accouplement d’un bélier et d’une brebis inconnus faute de prise de notes à cette époque. Ce ne sera plus le cas de ses agneaux. Effectivement, depuis deux ans fiches d’élevage récapitulant faits et observations diverses accompagnent chaque nouveau venu. Certains resteront chez nous au moins quelques saisons voire définitivement, d’autres seront cédés s’ils ne correspondent pas aux critères d’évolution du troupeau.

Actuellement, quelques brebis ont déjà des ventres très arrondis et semblent annoncer une certaine précocité dans le démarrage des agnelages. Ca sent le printemps !

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